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Folk you
24 septembre 2011

Rock en Seine, suite et pas encore fin.

Je sais que vous étiez nombreux à l'attendre. Rares sont les personnes capables de mettre autant de temps pour chroniquer un festival - quasi un mois, ouais ouais ouais. 

En arrivant en début d'après-midi sur le site du festival, je me suis rapidement demandée ce que j'allais voir en attendant les têtes d'affiche du soir. Trop dure la vie! Finalement, j'ai rapidement jeté mon dévolu sur les Hushpuppies. Bonne initiative dans la mesure où nos rockeurs français étaient parfaits pour nous réveiller et nous dire que, coucou, on est à Rock en Seine, bouge tes fesses et saute un peu! J'aimerais bien vous parler plus en détails à propos de leur prestation, mais je ne connais pas les titres de leurs chansons. J'attends mes lacunes et ne pars pas recopier les infos que je trouve sur wikipédia. Tout ce que je peux vous dire, c'est que le groupe nous a bien fait dire YEAH (cf "You're gonna say yeah") comme ils l'entendaient, et ça nous a bien plu.

Ma petite tribu et moi sommes ensuite allés nous poser devant la scène de la Cascade, avec, excusez-moi du peu, Cage the elephant en guise de fond sonore. Bon en revanche, churros oblige, je n'ai pas énormément suivi leur concert. Moment cocasse de la journée qu'était le concert qui suivait, les BB Brunes! Notre position dans la fosse nous permettait non seulement d'être très loin des groupies hormoneuses, mais près de gens trop rigolos. Il faut l'admettre, même si nous n'aimons pas les BB Brunes, même si nous nous moquons d'eux... NOUS CONNAISSONS TOUS QUELQUES PAROLES (je sais que tu rougis derrière ton écran). Notamment la chanson "Dis-moi", et croyez-moi, à l'arrière, on faisait de bons choristes. Soyons ensuite mauvaise langue et soulignons le fait que la journée du samedi s'est déroulée sans trop de pluie, sauf pendant toute la durée du concert des BB rockeurs, où là pour le coup nous avons assisté au plus beau déluge de tout le festival. Une vraie mousson. Corrélation heein...

Un petit tour du côté de The Streets ne nous aura hélas pas énormément emballés, nous sommes vite partis nous placer pour Cocorosie. Sous le signe de la découverte pour ma part, j'étais impatiente d'écouter un groupe dont j'avais pas mal entendu parler. Puis vînt la perplexité. Je n'ai rien contre l'originalité, bien au contraire, mais là musicalement, c'était terriblement anxyogène. Je peux comprendre que, lorsqu'on aime, on plonge la tête la première dans l'univers à part des deux soeurs, et on se laisse planer (un peu comme le gars devant moi qui fumait son shit), mais malheureusement, j'étais hermétique à leur ambiance. Hormis quelques chansons mêlant beat box, reggae et psychédélisme, qui auront trouvé grâce à mes yeux le temps de quelques minutes, j'avais tout de même très envie de partir. Ce que j'ai fini par faire.

Un saut chez Keren Ann pour continuer la journée et se laisser entrer dans la soirée. Une prestation charismatique, toute en subtilité dans un rock sage et en retenue.

Retenue aussi de la part d'Interpol, qui nous livre un rock plus franc, plus brut, mais pas des plus chaleureux. 

Ce sont pour les très attendus Arctic Monkeys que nous nous précipitons non sans enthousiasme vers la Grande scène tandis que la nuit s'empare de St-Cloud. Bien sûr, tout le monde à cette heure précise a le même enthousiasme que nous. A peine arrivés au milieu de la fosse qu'il fallait déjà se résigner à ne pas pouvoir aller plus loin. La masse compacte d'individus était parfois bravée par des courageux (c'est-à-dire des relous, qui tentent de passer là où il n'y a pas de place, rendant l'oxygène encore plus rare), mais je ne sais pas s'ils y ont survécu. Le milieu de la fosse est en tout cas une position peu stratégique: d'une on ne voyait absolument rien, pas même un écran. Juste à la rigueur deux trois jeux de lumière si on levait la tête. Sinon, ce n'était que champs de têtes humaines. De deux, le son est minable. Pour la grande scène, soit il faut être devant, soit derrière, jamais au milieu. Alors hop, machine arrière, je me retrouve moi-même à braver la foule, sensation assez curieuse que celle de se faufiler entre autant d'êtres humains, en se demandant si un jour la foule disparaîtra. Et à l'arrière, ô miracle. Une scène, un écran visible, des gens qui dansent parce qu'ils ont la place de le faire, et un son bien meilleur qui permet de reconnaître les chansons, et donc de les savourer. Soudain, grosse claque: des pieds qui s'arrachent au sol, le corps porté par une frénésie dansante. Les Monkeys ont pour réputation d'être extrêmement distants avec leur public: Rock en Seine était là pour la démentir. Ils enchaînent les tubes et les titres de leur dernier album Suck it and see sans oublier de jeter quelques paroles à un public quant à lui déchaîné. Ambiance survoltée, des bons gros riffs de guitare comme on les aime, du bon gros concert de gue-din. Hélas, il nous faut partir avant la toute fin, pour s'assurer une bonne place pour la suite. Vite, ne prenons pas le risque d'entendre le rappel et de le regretter. Salut Alex, et sympa ta coupe.

Dernier concert de la journée, et non des moindres. On termine sur les Wombats sur la scène Pression Live. Par quel miracle tenons-nous encore debout ? Complètement survoltés par le concert des Arctic Monkeys, the Wombats ne font que prolonger cet état de transe musicale avec un show rock aux teintes pop-électro. Pas de quartier pour les jambes qui nous ont déjà subis toute la journée durant, les voilà à nouveau réquisitionnées pour faire honneur à nos amis de Liverpool et à leur première venue à Rock en Seine. Le concert se termine sur un "Let's dance to joy division" survitaminé, et un improbable panda sur scène. Une fin de soirée d'une énergie incroyable, de quoi oublier qu'il va falloir dormir pour être en forme pour la journée du lendemain, promise à une programmation de qualité.

A retenir: Arctic Monkeys et the Wombats

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