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Folk you
5 septembre 2011

Chronique d'une première journée à Rock en Seine

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Bon je suis un peu nulle au niveau de la fréquence des articles, je vous le concède. Néanmoins, j'ai de la bonne volonté!

Il y a une semaine, le festival Rock en Seine clôturait sa neuvième édition. J'ai eu la chance - une chance à 110€ - de m'y trouver, et comme tout blog musical qui se respecte, je me disais que c'était l'occasion banale de vous relater mes folles aventures à Saint-Cloud.

Pour commencer, quelques faits notables. Le premier, c'est qu'arriver au festival sous la mousson est une tradition. C'est le baptême d'entrée, l'occasion de te rappeler que oui, tu aurais dû prendre l'imperméable moche que ta mère te conseillait. Accessoirement, te retrouver les poches qui débordent de flyers en tout genre est une autre tradition -mention spéciale aux lunettes en carton sans trous pour les yeux, que certaines personnes s'évertuent à porter, et ce sans se prendre d'arbre en marchant.

Second fait notable: la présence d'une nouvelle scène à l'entrée, au nom très glamour de "Pression live", qui n'est bien sûr pas sans rappeler la bière qui la sponsorise - une bière dont on retrouve un stand à peu près tous les deux mètres. Si le nom est douteux, on soulignera toutefois l'excellente qualité du son, essentielle pour ce genre de manifestation, et qui pourtant s'apparente à un luxe.

Dernier fait notable: les toilettes sèches, toujours aussi exaltantes.

En trois jours, j'ai vu à peu près une vingtaine de groupes sur scène, pendant un laps de temps plus ou moins étendu. Le principe d'un festival. Je vais ainsi vous faire une chronique bien longue de chaque artiste, en m'attardant sur chaque chanson, chaque pincement de corde, chaque cri, chaque déhanché, chaque verre de bière brandi. Ou peut-être que non en fait.

Je vais plutôt procéder par journée, ce qui n'est pas d'une originalité folle, certes. Pour la journée du vendredi, le maître mot était découverte. Re-découverte du lieu, découverte de ce que donne l'artiste sur scène, et découverte d'artistes sur scène (saisissez la nuance!). Si quelques noms avaient retenu mon attention, j'admets y avoir été un tout petit peu à l'aveuglette, ou plutôt à l'aventure, et ce pour une grande partie de la journée. Ainsi, elle a commencé avec les très babas cools Edward Sharpe & the Magnetic Zeros et leur sifflement sur leur titre "Home", histoire de nous souhaiter la bienvenue sur cette boue qui sera notre maison pendant trois jours. L'accueil était plutôt charmant. Par la suite, c'est Herman Düne chapeauté qui vient nous susurré quelques mélodies folk, nous faisant nonchalamment nous dandiner. Petite déception: lui qui avait l'air pourtant de posséder un univers bien particulier s'est avéré bien tranquille. J'attendais plus de folie pour celui qui se balade avec un yéti bleu dans son dernier clip, et l'univers complètement décalé - pour ne pas dire complètement pété - dans "I wish I could see you soon". Après Herman, c'est vers CSS que je me suis momentanément dirigée. J'en avais entendu beaucoup de bien. Ah... Comment dire sans trop être désagréable que la chanteuse m'a été absolument insupportable voire caricaturale? Bref, je m'en suis vite allée d'un pas léger et guilleret vers Kid Cudi. Celui-là, je l'attendais, et ce petit saloupiot s'est fait attendre - mais il faut le dire, Rock en Seine et la ponctualité, en général, c'est parfait! Dans l'attente du sieur Cudi, c'était l'occasion d'expérimenter le public Cudien. Telles sont mes remarques sociologiques: il faut tout d'abord savoir que si comme moi, tu mesures moins d'un mètre soixante, n'espère pas jeter des oeillades enflammées au Kid si tu n'es pas au premier rang. Le public Cudien est composé de nombreux individus de chromosomes XY mesurant dans les 2m87. Un public Cudien est également très drôle, et connaît parfaitement les répliques cultes du très sympathique Norman fait des vidéos. Le public Cudien n'aime pas Avril Lavigne. Pas du tout. Et le public Cudien s'en fout d'être incapable d'agiter sa main dans les airs en rythme, il le fait quand même tant bien que mal. C'est donc dans une ambiance ultra sympathique que Kid Cudi m'a offert mon premier concert hip hop. Et c'était drôlement bien! Certes pas très politiquement correct - fuck fuck FUCKING FUCK fuck shit - mais ça restait tout à fait cordial, et fort jovial. Le Cudi est doté d'une certaine prestance, voire même d'une élégance, pour ne pas dire d'un grand charisme. On retiendra le medley explosif sur "Cudi Zone", "Memories", et "Day'n Night", et ce superbe final avec "Pursuit of happiness" repris vaillamment par le public. On pleurera en revanche l'absence de "Erase me". Mais dans l'ensemble, bon souvenir. Mais s'il vous plaît Rock en Seine, améliorez la qualité du son !

La journée se termine sur un trio électro et ma plongée dans un monde totalement inconnu. Au programme, General Elektriks, Yuksek, et Paul Kalkbrenner (je suis incapable d'écrire le nom de ce dernier sans checker google, je l'avoue). Première étape de la découverte, on peut faire de l'électro de manières différentes, et surtout très différentes de LMFAO. Et seconde étape, en fait l'électro c'est cool! En résumé, mon premier est frétillant, mon second dansant, et le dernier phasant. La pluie en ultime partie de soirée viendra peaufiner ce plongeon dans cette sphère parallèle, où les corps se délient, où l'on se dandine sans trop s'en rendre compte.

Bref, au moment où nos pieds frôlent la couette, on se dit vivement demain. 

A retenir: Kid Cudi, General Elektriks, Paul Kalkbrenner, pour les plus marquants.

 

 

 

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