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Folk you
17 mai 2011

Cloud Control - Bliss Release

Pour écouter c'est par ici.

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J'aime bien Deezer, parce qu'il met en lumière des groupes que l'on ne connaît pas forcément, et ça peut aboutir sur de très belles découvertes. C'est grâce à lui que j'avais découvert Cocoon à l'époque de la sortie de My Friends all died in a plane crash. Révélation musicale de ma vie, je pense. Mode groupie ON.

Aujourd'hui je m'attache donc à un nouveau groupe, parfaitement inconnu à mes oreilles, Cloud Control avec leur nouvel album Bliss Release. Il faut avouer que la musique, ça se joue aussi au nom que l'on se choisit, et tout ça a éveillé ma curiosité.

Au moment même où je redige l'article, je n'ai pas la moindre idée de ce à je vais être confrontée. Si ça se trouve un gros son métaleux, ou bien des comptines pour enfants. J'ai l'esprit aventurier.

Allez hop, j'appuie sur lecture pour la première chanson, Meditation Song #2 (Why, oh why). Ca en fait un long titre, et les parenthèses ne sont pas sans me rappeler un tube qui a fait bouger mes petites fesses, My oh my d'Aqua. Oui bon parfois je peux avoir des références un peu foireuses. So vintage!

Un son sourd, puis quelques accords de guitare. Ca commence plutôt bien. Bingo, un duo voix masculine - voix féminine, ça me rappelle un autre groupe... Le mode groupie n'est pas off, regardez bien. Je suis séduite, et impressionnée par la manière de dire autant de fois de suite "oh why oh why oh why" sans se planter. La chanson prend une nouvelle dimension, la guitare électrique se joint à cet ensemble jusqu'alors aux consonnances plutôt folk. Le refrain redondant rentre aisément en tête mais sans aigreur. Car s'il est répétitif, ce n'est pas le cas du reste de la chanson, qui se libére d'éléments de l'instrumentalisation, ou qui va mettre plus avant la voix féminine à certains moments.

Deuxième titre, There's nothing in the water we can't fight. Ok il va falloir songer à racourcir les titres. Non en fait je l'aime bien. Une fois encore la chanson sait surprendre et briser la monotonie qui semble la qualifier. La voix féminine quant à elle a disparu, j'imagine que l'on va la retrouver par la suite. Peut-être qu'elle est trop occupée par son tambourin. La scansion des voyelles est sympathique: "Oh oh oh oh oh", "aaaAaah".

Oups déjà Death Cloud. On est loin du commencement folk, propice à la méditation visiblement. On effleure ici le rock. Et on retrouve la voix féminine (il aurait fallu que je connaisse le nom des membres du groupe avant de rédiger). Ca me fait un peu penser, de loin, à Phoenix, par endroit. Histoire de bien prendre des pincettes. Mais aussi à un groupe découvert il y a peu de temps, Jenny & Johnny. Probablement à cause de cet accouplement de voix. Je suis un peu nulle en matière de commentaires techniques, il va falloir que je m'améliore.

Ah, pub Deezer mix. Deezer je t'aime, mais tu me blases par moment.

Ghost story. Les titres sont plutôt alléchants. Et ça commence avec des "douulou douloudoudouu", et ça j'aime. Quatrième titre qui est marqué par des mélodies bucales, si je puis m'exprimer ainsi. On notera aussi le recours aux percussions et un goût prononcé pour le tambourin. La chanson est presque incantatoire. On pourrait faire une danse de la pluie dessus. On pourrait croire que je me moque mais absolument pas, ce sont des commentaires enjoués. On plonge dans un doux psychédélisme, encore intelligible.

Gold Canary. Décidément, je suis complètement fan du choix des titres. Encore ce tambourin et ces percus très marquées qui forcément invite à secouer la tête, ici avec langueur. La voix prend de l'ampleur, autant au premier plan qu'au second, grâce aux choeurs. L'électronique est également un fidèle allié au groupe. De toutes façons, une chanson qui parle d'un canari, ça n'est pas critiquable. Le ton est complètement décalé et barré, et ça fait du bien.

This is what I said. La phrase qu'on utilise quand on est de mauvaise foi. Ecoutons. La recette est encore la même, voix masculine, choeurs enjoués, percus tambourinant, alternance instrumentation conséquente avec des moments plus épurés. On commence à connaître. Si les chansons sont sympathiques, elles se ressemblent néanmoins beaucoup. L'ensemble est en tout cas convivial. Encore quatre titres, j'espère être surprise!

Just for now. Pour le moment, on replonge dans des sonorités plus folk avec une simple guitare. Le titre fait échos à celui qui ouvre l'album. Plus de simplicité, plus de sobriété, ce qui est plutôt agréable après les histoires de canari. Ca monte creschendo, les instruments sont ajoutés au fur et à mesure. Peut-être un peu trop de "wohooo ohhh", mais c'est vraiment pour être relou. Sinon c'est plutôt pas mal, idéal pour une promenade.

Pub deezer mobile. Du moment que ça me passe pas de pub de Justin Bieber.

The Rolling Stones. Et autant dire que déjà les premières milli-secondes on sent le rock lourd prendre ses marques avant de se lancer. Batterie et basse pour vous servir, sans tomber dans le lourdingue, en conservant cette légereté qui caractérise finalement Cloud Control. La chanson ne fait pas dans la monotonie une fois encore et associe des rythmes lancinants à d'autres beaucoup plus dynamiques. Rock, pop, tout semble y passer mais sans que le final soit brouillon. Plutôt une réussite, mon oreille est déstabilisée mais elle aime ça. Et puis elle retrouve son bon vieux tambourin.

Hollow Drums. Pas de transition avec la chanson précédente, c'est de l'arpège qui vient tenir compagnie à la voix du chanteur. C'est une ballade mélancolique qui succède à un hommage aux Stones. Pas d'artifice électronique, pas de choeurs, juste la voix des deux artistes et leur guitare. Hey, ça fait du bien, ça prouve qu'ils savent aussi faire dans le zen, et avec succès. Le placement des notes aigües est plutôt habile. Je dis ça parce que j'ai eu un petit frisson. Douceur et mélancolie, voilà ce qui caractérise le titre.

Last song, tambourin a capella, puis instrumentation. My Fear #1. Comment va se clôre cet album. Sans être dévergondé, le titre est plutôt dynamique en conservant une sobriété, une distance. Il ne s'y livre pas des envolées lyriques intenses, juste des petites harmonies qui viennent charmer l'oreille. C'est un peu toute la recette qui est réutilisée avec des dosages qui ne vont pas écoeurer. Un dernier adieu sur des "ouh waa" histoire de nous dire que si on n'aime pas ça, et bien il ne fallait pas écouter l'album.

Bliss release est un album caractérisé par une véritable fraîcheur. L'ensemble formé par les voix et les choeurs, un peu à la manière des Bewitched Hands, en fait un mélange convivial, qui peut néanmoins sombrer dans un certain automatisme en ce qui concerne les recours employés (voix, choeurs, percus, tambourin...). On notera cependant la démarquation de certains titres qui permet de ne pas caractériser cet album de redondant, mais doté d'une griffe particulière. La force de cet album est aussi de mêler thèmes mélancoliques, même parfois assez sombres, à d'autres beaucoup plus barrés. A écouter, mais de temps en temps.

Stay tuned xx

Folk you.

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