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Folk you

24 septembre 2011

Rock en Seine, suite et pas encore fin.

Je sais que vous étiez nombreux à l'attendre. Rares sont les personnes capables de mettre autant de temps pour chroniquer un festival - quasi un mois, ouais ouais ouais. 

En arrivant en début d'après-midi sur le site du festival, je me suis rapidement demandée ce que j'allais voir en attendant les têtes d'affiche du soir. Trop dure la vie! Finalement, j'ai rapidement jeté mon dévolu sur les Hushpuppies. Bonne initiative dans la mesure où nos rockeurs français étaient parfaits pour nous réveiller et nous dire que, coucou, on est à Rock en Seine, bouge tes fesses et saute un peu! J'aimerais bien vous parler plus en détails à propos de leur prestation, mais je ne connais pas les titres de leurs chansons. J'attends mes lacunes et ne pars pas recopier les infos que je trouve sur wikipédia. Tout ce que je peux vous dire, c'est que le groupe nous a bien fait dire YEAH (cf "You're gonna say yeah") comme ils l'entendaient, et ça nous a bien plu.

Ma petite tribu et moi sommes ensuite allés nous poser devant la scène de la Cascade, avec, excusez-moi du peu, Cage the elephant en guise de fond sonore. Bon en revanche, churros oblige, je n'ai pas énormément suivi leur concert. Moment cocasse de la journée qu'était le concert qui suivait, les BB Brunes! Notre position dans la fosse nous permettait non seulement d'être très loin des groupies hormoneuses, mais près de gens trop rigolos. Il faut l'admettre, même si nous n'aimons pas les BB Brunes, même si nous nous moquons d'eux... NOUS CONNAISSONS TOUS QUELQUES PAROLES (je sais que tu rougis derrière ton écran). Notamment la chanson "Dis-moi", et croyez-moi, à l'arrière, on faisait de bons choristes. Soyons ensuite mauvaise langue et soulignons le fait que la journée du samedi s'est déroulée sans trop de pluie, sauf pendant toute la durée du concert des BB rockeurs, où là pour le coup nous avons assisté au plus beau déluge de tout le festival. Une vraie mousson. Corrélation heein...

Un petit tour du côté de The Streets ne nous aura hélas pas énormément emballés, nous sommes vite partis nous placer pour Cocorosie. Sous le signe de la découverte pour ma part, j'étais impatiente d'écouter un groupe dont j'avais pas mal entendu parler. Puis vînt la perplexité. Je n'ai rien contre l'originalité, bien au contraire, mais là musicalement, c'était terriblement anxyogène. Je peux comprendre que, lorsqu'on aime, on plonge la tête la première dans l'univers à part des deux soeurs, et on se laisse planer (un peu comme le gars devant moi qui fumait son shit), mais malheureusement, j'étais hermétique à leur ambiance. Hormis quelques chansons mêlant beat box, reggae et psychédélisme, qui auront trouvé grâce à mes yeux le temps de quelques minutes, j'avais tout de même très envie de partir. Ce que j'ai fini par faire.

Un saut chez Keren Ann pour continuer la journée et se laisser entrer dans la soirée. Une prestation charismatique, toute en subtilité dans un rock sage et en retenue.

Retenue aussi de la part d'Interpol, qui nous livre un rock plus franc, plus brut, mais pas des plus chaleureux. 

Ce sont pour les très attendus Arctic Monkeys que nous nous précipitons non sans enthousiasme vers la Grande scène tandis que la nuit s'empare de St-Cloud. Bien sûr, tout le monde à cette heure précise a le même enthousiasme que nous. A peine arrivés au milieu de la fosse qu'il fallait déjà se résigner à ne pas pouvoir aller plus loin. La masse compacte d'individus était parfois bravée par des courageux (c'est-à-dire des relous, qui tentent de passer là où il n'y a pas de place, rendant l'oxygène encore plus rare), mais je ne sais pas s'ils y ont survécu. Le milieu de la fosse est en tout cas une position peu stratégique: d'une on ne voyait absolument rien, pas même un écran. Juste à la rigueur deux trois jeux de lumière si on levait la tête. Sinon, ce n'était que champs de têtes humaines. De deux, le son est minable. Pour la grande scène, soit il faut être devant, soit derrière, jamais au milieu. Alors hop, machine arrière, je me retrouve moi-même à braver la foule, sensation assez curieuse que celle de se faufiler entre autant d'êtres humains, en se demandant si un jour la foule disparaîtra. Et à l'arrière, ô miracle. Une scène, un écran visible, des gens qui dansent parce qu'ils ont la place de le faire, et un son bien meilleur qui permet de reconnaître les chansons, et donc de les savourer. Soudain, grosse claque: des pieds qui s'arrachent au sol, le corps porté par une frénésie dansante. Les Monkeys ont pour réputation d'être extrêmement distants avec leur public: Rock en Seine était là pour la démentir. Ils enchaînent les tubes et les titres de leur dernier album Suck it and see sans oublier de jeter quelques paroles à un public quant à lui déchaîné. Ambiance survoltée, des bons gros riffs de guitare comme on les aime, du bon gros concert de gue-din. Hélas, il nous faut partir avant la toute fin, pour s'assurer une bonne place pour la suite. Vite, ne prenons pas le risque d'entendre le rappel et de le regretter. Salut Alex, et sympa ta coupe.

Dernier concert de la journée, et non des moindres. On termine sur les Wombats sur la scène Pression Live. Par quel miracle tenons-nous encore debout ? Complètement survoltés par le concert des Arctic Monkeys, the Wombats ne font que prolonger cet état de transe musicale avec un show rock aux teintes pop-électro. Pas de quartier pour les jambes qui nous ont déjà subis toute la journée durant, les voilà à nouveau réquisitionnées pour faire honneur à nos amis de Liverpool et à leur première venue à Rock en Seine. Le concert se termine sur un "Let's dance to joy division" survitaminé, et un improbable panda sur scène. Une fin de soirée d'une énergie incroyable, de quoi oublier qu'il va falloir dormir pour être en forme pour la journée du lendemain, promise à une programmation de qualité.

A retenir: Arctic Monkeys et the Wombats

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5 septembre 2011

Chronique d'une première journée à Rock en Seine

res

 

Bon je suis un peu nulle au niveau de la fréquence des articles, je vous le concède. Néanmoins, j'ai de la bonne volonté!

Il y a une semaine, le festival Rock en Seine clôturait sa neuvième édition. J'ai eu la chance - une chance à 110€ - de m'y trouver, et comme tout blog musical qui se respecte, je me disais que c'était l'occasion banale de vous relater mes folles aventures à Saint-Cloud.

Pour commencer, quelques faits notables. Le premier, c'est qu'arriver au festival sous la mousson est une tradition. C'est le baptême d'entrée, l'occasion de te rappeler que oui, tu aurais dû prendre l'imperméable moche que ta mère te conseillait. Accessoirement, te retrouver les poches qui débordent de flyers en tout genre est une autre tradition -mention spéciale aux lunettes en carton sans trous pour les yeux, que certaines personnes s'évertuent à porter, et ce sans se prendre d'arbre en marchant.

Second fait notable: la présence d'une nouvelle scène à l'entrée, au nom très glamour de "Pression live", qui n'est bien sûr pas sans rappeler la bière qui la sponsorise - une bière dont on retrouve un stand à peu près tous les deux mètres. Si le nom est douteux, on soulignera toutefois l'excellente qualité du son, essentielle pour ce genre de manifestation, et qui pourtant s'apparente à un luxe.

Dernier fait notable: les toilettes sèches, toujours aussi exaltantes.

En trois jours, j'ai vu à peu près une vingtaine de groupes sur scène, pendant un laps de temps plus ou moins étendu. Le principe d'un festival. Je vais ainsi vous faire une chronique bien longue de chaque artiste, en m'attardant sur chaque chanson, chaque pincement de corde, chaque cri, chaque déhanché, chaque verre de bière brandi. Ou peut-être que non en fait.

Je vais plutôt procéder par journée, ce qui n'est pas d'une originalité folle, certes. Pour la journée du vendredi, le maître mot était découverte. Re-découverte du lieu, découverte de ce que donne l'artiste sur scène, et découverte d'artistes sur scène (saisissez la nuance!). Si quelques noms avaient retenu mon attention, j'admets y avoir été un tout petit peu à l'aveuglette, ou plutôt à l'aventure, et ce pour une grande partie de la journée. Ainsi, elle a commencé avec les très babas cools Edward Sharpe & the Magnetic Zeros et leur sifflement sur leur titre "Home", histoire de nous souhaiter la bienvenue sur cette boue qui sera notre maison pendant trois jours. L'accueil était plutôt charmant. Par la suite, c'est Herman Düne chapeauté qui vient nous susurré quelques mélodies folk, nous faisant nonchalamment nous dandiner. Petite déception: lui qui avait l'air pourtant de posséder un univers bien particulier s'est avéré bien tranquille. J'attendais plus de folie pour celui qui se balade avec un yéti bleu dans son dernier clip, et l'univers complètement décalé - pour ne pas dire complètement pété - dans "I wish I could see you soon". Après Herman, c'est vers CSS que je me suis momentanément dirigée. J'en avais entendu beaucoup de bien. Ah... Comment dire sans trop être désagréable que la chanteuse m'a été absolument insupportable voire caricaturale? Bref, je m'en suis vite allée d'un pas léger et guilleret vers Kid Cudi. Celui-là, je l'attendais, et ce petit saloupiot s'est fait attendre - mais il faut le dire, Rock en Seine et la ponctualité, en général, c'est parfait! Dans l'attente du sieur Cudi, c'était l'occasion d'expérimenter le public Cudien. Telles sont mes remarques sociologiques: il faut tout d'abord savoir que si comme moi, tu mesures moins d'un mètre soixante, n'espère pas jeter des oeillades enflammées au Kid si tu n'es pas au premier rang. Le public Cudien est composé de nombreux individus de chromosomes XY mesurant dans les 2m87. Un public Cudien est également très drôle, et connaît parfaitement les répliques cultes du très sympathique Norman fait des vidéos. Le public Cudien n'aime pas Avril Lavigne. Pas du tout. Et le public Cudien s'en fout d'être incapable d'agiter sa main dans les airs en rythme, il le fait quand même tant bien que mal. C'est donc dans une ambiance ultra sympathique que Kid Cudi m'a offert mon premier concert hip hop. Et c'était drôlement bien! Certes pas très politiquement correct - fuck fuck FUCKING FUCK fuck shit - mais ça restait tout à fait cordial, et fort jovial. Le Cudi est doté d'une certaine prestance, voire même d'une élégance, pour ne pas dire d'un grand charisme. On retiendra le medley explosif sur "Cudi Zone", "Memories", et "Day'n Night", et ce superbe final avec "Pursuit of happiness" repris vaillamment par le public. On pleurera en revanche l'absence de "Erase me". Mais dans l'ensemble, bon souvenir. Mais s'il vous plaît Rock en Seine, améliorez la qualité du son !

La journée se termine sur un trio électro et ma plongée dans un monde totalement inconnu. Au programme, General Elektriks, Yuksek, et Paul Kalkbrenner (je suis incapable d'écrire le nom de ce dernier sans checker google, je l'avoue). Première étape de la découverte, on peut faire de l'électro de manières différentes, et surtout très différentes de LMFAO. Et seconde étape, en fait l'électro c'est cool! En résumé, mon premier est frétillant, mon second dansant, et le dernier phasant. La pluie en ultime partie de soirée viendra peaufiner ce plongeon dans cette sphère parallèle, où les corps se délient, où l'on se dandine sans trop s'en rendre compte.

Bref, au moment où nos pieds frôlent la couette, on se dit vivement demain. 

A retenir: Kid Cudi, General Elektriks, Paul Kalkbrenner, pour les plus marquants.

 

 

 

23 juillet 2011

1983 - 2011

R.I.P.

 


19 juillet 2011

Beirut au festival les Suds à Arles: pourquoi vous devez faire un bisou à Arte Live web

La beauté, que dis-je, la magnificence d'internet aujourd'hui, c'est sa capacité à offrir aux oreilles d'autrui ce qu'il a envie d'entendre. Et les progrès sont d'autant plus admirables que désormais, il vous est même possible d'assister à un concert sous votre couette. 

C'est ce que nous propose le site Arte Live Web. Et pas pour n'importe quel artiste. Grand gourou Arte Live Web, je me prosterne à tes pieds virtuels: vous pouvez visionner le concert de Beirut à Arles. 

Cela a quelque chose de grisant de se dire qu'au moment où on est au chaud dans son lit, d'autres milliers de gens sont assis sous la pluie. Et pourtant, on est tous réunis pour la même chose - et peut-être même qu'on voit mieux la scène qu'eux! Oui bon ça, argument de rageuse qui n'a pas assisté au concert alors qu'elle aurait tout donné pour pouvoir y être. Néanmoins, jalousie mise à part, se retrouver projetée dans le Sud depuis sa région parisienne, c'est juste magique. Et au moment où Beirut s'empare de la scène, peu importe au fond où l'on soit, ils nous emmènent voyager.

beirut

POURQUOI VOUS DEVEZ REGARDER (et aimer) LE LIVE DE BEIRUT.

Beirut, c'est particulier. On est loin de Colonel Reyel et Keen'V. Et c'est tant mieux! Pour être parfaitement honnête, la toute toute toute première fois que j'ai écouté Beirut, j'ai très vite coupé la musique. HEUREUSEMENT j'ai réécouté par la suite, parce que j'aurai manqué une des plus belles découvertes musicales de ma vie.

Beirut, c'est l'alliance audacieuse d'une musique folk et de ce que d'autres évoquent comme être une influence balkanique. C'est un melting pot de trompette, d'accordéon, mais aussi de batterie et autre ukulélé ou xylophone. Il y a une certaine solennité dans leur mélodie qui la rend incroyablement porteuse. J'écoutais beaucoup Beirut avant de passer des oraux, ça me donnait l'âme d'une conquérante. Mais pas que. Beirut, ça vous prend aux tripes. La voix si particulière et indescriptible de Zach Condon y fait beaucoup. Mais il y a toute une mélancolie qui s'émane de ces mélodies. Prenez seulement les premières notes de Scenic World ou d'Elephant gun! Les paroles quant à elles vous racontent le monde, de Nantes à Santa-Fe. Le concert mêle nouvelles chansons du prochain album, et les chansons qui ont fait la gloire de Beirut.

Regardez un live de Beirut, c'est aussi la certitude de voir des musiciens jouer et heureux de le faire pour vous. Si certains groupes sont là uniquement pour faire leur travail, chez Beirut on n'oublie pas que c'est grâce aux gens que l'on fait ce métier que l'on aime tant. Bref, en un mot, générosité. Le concert est momentanément interrompu par la pluie. Mais il en fallait plus pour le groupe, qui, trempé, revient toutefois sur scène. "C'était pour l'entracte, je reviens tout de suite, je le promets!"

En plus, argument choc, en tant que vrai francophile, Zach Condon s'adresse à son public en français( et c'est TROPPP MIGNOOOOOON!!!). 

Pour terminer, deuxième aveu de la soirée: j'ai applaudi devant mon ordinateur. A plusieurs reprises.

Alors voilà, moi je prends dans mes bras Arte Live Web et je le serre très fort en lui faisant un bisou, et je vous invite à faire de même pour ce très beau cadeau.

 Bon allez maintenant, on regarde?

 

10 juin 2011

Ycare - Lumière Noire

ycare

A découvrir ici.

Ycare est un bon perdant de la Nouvelle Star. S'il s'est incliné devant une Amandine Bourgeois faute de sms de la ménagère, il ne s'en est pas moins démarqué. Pour preuve, la sortie de ce second album, Lumière Noire. Si le premier révélait déjà une plume singulière et affinée, Lumière noire ne fait que la confirmer et la renforcer.

Ycare fait partie de ces auteurs-compositeurs alchimistes qui saisissent la vie quotidienne et la transforme en chanson. Des chansons amusantes, tendres, ou déchirantes, qui ponctuent un album bien plus pop que le premier. On soulignera en effet l'éclectisme de ce nouvel opus, qui vient titiller l'electro, la funk, sans mettre de côté la bonne vieille folk. Ycare joue sur toutes les cordes et sur tous les contrastes, une variété annoncée par l'oxymore du titre de l'album. Titre qui renvoie également à cette lumière qui fait briller le blanc, comme s'il s'agissait de révéler un morceau de vie, parfois compromettant et dissimulé,  à travers ces historiettes mises en musique.

Lumière noire est donc un album dans la lignée du précédent mais témoignant d'un réel renouveau. Plus épuré et dansant, à l'exemple du Lap dance, désormais largement diffusé sur nos ondes, Ycare relève le défi de nous faire nous dandiner. Il nous parle de l'amour et de ses petites désastres post-mortem ( Un peu plus loin de toi), de sexe et des pratiques solitaires ( Le canard rose ,S.E.EX) , sans ne jamais sombrer dans le grivois, mais toujours à travers la délicatesse et la subtilité des textes abordant différentes facettes de la vie, et plus encore. Confession, délire onirique sur fond de cordes, flingue le paradis avec cette touche de provocation fine et habile. Tandis qu' Une vie n'est pas sans rappeler le titre du roman Maupassant. Une influence littéraire réaliste venant faire écho à cette chanson qui retrace près de cinquante-cinq ans de vécu jusqu'à l'heure du bilan.

Ycare, celui qui se considère comme un "imbécile heureux", s'impose pourtant avec finesse et intelligence grâce à ce second album qui fait de lui un artiste incontournable de la scène française.

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27 mai 2011

Enquête Folk You: La France va mal.

deezerC'est en ouvrant, comme chaque jour, mon onglet Deezer qu'une vérité est venue heurter mon pauvre coeur qui n'était pas préparé à une telle révélation. La France va mal. Pour vous le prouver, vous n'avez qu'à regarder les titres les plus populaires auprès de nos chers patriotes.

En tête, la frangée Jessie J et son titre catchy Price tag. C'est un peu la Zaz britanique pop. "L'argent ne fait pas le bonheuuureuuuh", à quelques nuances près. Mais le souci, c'est que si le titre se revendique hymne à la vie d'amour et d'eau fraîche, lorsque l'on n'est pas bilingue, les seules paroles qui sont captées et en mesure d'être scandées par le plus grand nombre sont "money money money" du refrain. Au niveau de la visée, j'ai envie de dire fail. Et lorsqu'on est bilingue, on n'écoute même pas la chanson. Franchement, quand on voit qu'elle commence par "Okay, Coconut man, Moon Heads and Pea", on n'a pas très envie d'aller plus loin avec le mec noix de coco, les têtes de lune et les petits pois. Enfin perso c'est pas mon délire. Bon, si on croit que tout le monde comprend bien la chanson, on refuse une société gouvernée par l'argent pour prôner des valeurs plus fortes comme l'amour. C'est un peu une chanson pop hippie. Passons.

En seconde position, la joyeuse bande des Black eyed peas (ok c'est quoi le délire avec les légumes?).Véritable machine commerciale, le groupe a clairement perdu son fun des débuts en amorçant un virage plus electro. Le lieu de prédilection des titres-tubes s'établit désormais sur le dance-floor. Je déplore la fougue d'antant avec les mythiques Shut up ou Pump it, ou le côté beaucoup plus groovy d'un Don't phunk with my heart, qui déjà à l'époque étaient de gros cartons. Hélas maintenant il s'agit de faire secouer frénétiquement les fessiers transpirants. Au diable le fond tant que la forme est remuante.

En matière de fessier, Jennifer Lopez est une connaisseuse. Disparue depuis une bonne poignée d'années, elle revient sous les projecteurs pour nous faire nous dandiner avec On the floor, une adaptation clubbeuse de la Lambada. Il semblerait que nos amis outre atlantique aient quelques soucis au niveau de la nouveauté et préfèrent sélectionner des titres de légende pour en faire une bonne grosse soupe (ce ne sont pas les Black Eyed Peas et leur reprise de I had the time of my life qui vont me contredire). Le monde est nostalgique, le monde ne se retrouve plus dans la nouveauté, il se complaît dans l'ancien. J'aime dramatiser les situations.

Et la situation ne s'arrange pas. 4ème position pour Rihanna et S&M. Voilà que la pratique du fouet devient plaisante. Le mondre souffre et aime ça. Je n'irai pas plus loin.

5ème position, un petit français pour qui j'ai beaucoup d'estime. Ben l'Oncle Soul avec Petite soeur. Le chanteur se caractérise par son look rétro décalé et le fait de chanter de la soul en français. J'attirerai votre attention sur les premiers éléments que je viens de déployer: un look rétro. Oui, une fois encore, le moderne devient le vintage. Mais bon, lorsqu'on écoute la chanson, on ne visualise pas forcément Ben avec son noeud papillon, mais c'était une simple remarque. Pour m'arranger, je vais dire que ce titre tout à fait attendrissant plaît par le sentiment de protection qui s'en émane. Le grand frère prend soin de la petite soeur qui visiblement enchaîne les râteaux. Là encore, dans notre société où les sites de rencontres sont en pleine expansion, n'importe qui pourra se retrouver dans cette accumulation de relations foireuses. Oui, les Français ont le coeur brisé.

La dépression continue avec un second français, Mickael Miro avec l'Horloge tourne, qui nous rappelle que le temps passe et qu'on court tous au même endroit. Et qu'entre temps, on peut voir le droit aux avortements ou au décès de notre mamie, et qu'on enchaîne les responsabilités pénibles d'adultes. Non franchement merci mec. VDM c'est tout un business.

Tom Dice et sa petite ballade Me and my guitar s'empare quant à lui de la septième place du top. Mignonne petite ballade qui nous rappelle la situation précaire des intermittents du spectacle, et des conflits familiaux qu'engendrent leur volonté affirmée de vivre de leur passion. Je continue ou...?

C'est la résignation en 8ème position. Britney nous parle de 2012 et qu'on va tous mourir à cause des prédictions aztèques avec Till the world ends. Et pour oublier cette tragédie qui va tous nous emporter, elle va danser de manière suggestive auprès d'un jeune homme, en lui précisant qu'elle est prête à  passer à la vitesse supérieure. Au moins nous vivons dans une société aux moeurs libérées.

Wow wow wow ça prend un tournant bizarre en 9ème position avec Grenade de Bruno Mars. Voilà qu'on nous offre la solution des armes de guerre. Et en plus, on retrouve un coeur brisé. Je préfèrais encore Just the way you are, c'était niais mais enjoué. Là je visualise le pauvre Bruno dans son clip en train de tirer son piano en costard jusqu'à la fenêtre d'une fille qui s'en tape un autre (Britney peut-être, pour oublier la fin du monde), non franchement il va falloir changer tout ça parce qu'on va tous finir sous Prozac.

Soufflons, voilà la dernière. P!nk et son F**kin' Perfect. Mais d'abord il va falloir encaisser les remises en question existentielles de la chanson. Si en effet l'autre est comme le titre l'indique "fucking perfect", à côté de ça, la Pink est en gros complexe d'infériorité. Donc pour vernir le tableau, le monde est mal dans ses pompes. Merci à la pop music de nous aider à nous revaloriser.

Je lance un appel à nos amis artistes. Merci de mettre des mots sur nos maux, mais aidez-nous à nous aimer, à nous montrer que la vie est belle, et faîtes des chansons sur les pandas, les gâteaux, et les bébés. Merci (et évitez que ça soit Rebecca Black qui vienne nous égayer).



27 mai 2011

Chanson du jour #3

27 mai 2011: Adele - Turning Tables

Adele connaît une réelle notoriété depuis quelques mois déjà grâce à son titre sur-diffusé Rolling in the deep, issu de son album 21. Adele fait partie de ces artistes que l'on aime non seulement parce qu'ils sont dotés d'une voix à vous flanquer des frissons, mais aussi parce qu'ils ont réussi à se faire connaître grâce à internet. C'est en effet grâce à l'interface Myspace que la jeune britannique a été révélée au grand public, suivant la trace des Kate Nash et autres Lily Allen. Réussir à attirer l'attention des maisons de disque, mais aussi tout simplement celle des gens, juste à travers trois maquettes postées sur le site, voilà qui doit rendre tout rouge de jalousie les milliers d'autres internautes qui polluent votre boîte mail myspace pour vous "inviter" à écouter leur dernier titre "trop frais".

Le fait est qu'Adele, on aimerait bien qu'elle nous envoie un mail pour nous inviter personnellement à écouter ses morceaux. Aujourd'hui, j'ai choisi de manière purement arbitraire de mettre à l'honneur sa chanson Turning tables. Peut-être qu'un jour je soumettrai à vos oreilles une chanson un peu plus enthousiaste dans son texte. Il n'empêche que je vous laisse apprécier, par ce beau début de soirée nuageux, ces convictions amoureuses lâchées en mots et en piano. 

Et si vous ne savez pas encore apprécier Adele, je vous jette violemment cette vidéo à la figure.

19 mai 2011

Chanson du jour #2

 19 mai 2011 : Lykke Li - Tonight

A l'honneur aujourd'hui, la jeune chanteuse Lykke Li, qui vient de rejoindre la programmation du festival Rock en Seine qui se tiendra les 26, 27 et 28 août au domaine de Saint-Cloud - avec, rappelons-le, la mise en place d'une scène supplémentaire, ce qui suppose une liste d'artistes présents sur le festival pensée à la hausse.

La chanson Tonight n'est pas tirée du dernier album de la chanteuse -Wounded Rhymes, sorti cette année - mais de celui avec lequel elle s'est faite connaître en 2008, l'excellent Youth Novel. Si vous ne la connaissez pas, cette vidéo est une parfaite première approche auprès de Lykke Li. 

Filmée par Christian Haag, cette session acoustique est d'une simplicité et d'une sensibilité percutantes. Lykke Li vous regarde droit dans les yeux et de sa voix presque enfantine vous implore de ne pas la laisser partir. Pas d'effet de style, pas de recherche de la performance, pas même d'éléments secondaires susceptibles de détourner votre attention. Du noir, du blanc, une femme sans apparat si ce n'est celui de sa voix et celui d'une douleur. Une douleur qu'elle hésiterait à conter dès les premiers instants de la vidéo, qui s'emparerait de ses mots jusqu'à érailler délicatement la voix, et peut-être finalement difficile à supporter au point de partir sans perdre un instant. Loin du show à l'américaine, mais bien plus proche de l'essence même de la musique, d'un lyrisme premier, de cette catharsis avant l'ataraxie où les musiciens se plongent.

18 mai 2011

Karmin, la découverte Youtube du moment.

karmin

Ils font le buzz!

Karmin, c'est la fusion des influences musicales d'Amy et Nick qui livrent leurs vidéos aux internautes de youtube. Cette collaboration débouche sur des chansons originales et des reprises, tout aussi originales dans leur réappropriation. 

Leur reprise de Look at me now de Chris Brown a été vue près de 14 millions de fois! Et pour cause, celle qui semblait se concentrer uniquement sur des artistes pop (Lady Gaga, Katy Perry, Bruno Mars) s'attaque ici brillamment au R'n'B avec un flow à faire pâlir les plus grands rapeurs. Qu'on aime ou non le genre de musique, on ne peut que reconnaître l'incroyable maîtrise vocale et respiratoire de la demoiselle. Une session qui vous fera retenir votre souffle!

Cliquez sur l'image pour vous rendre sur leur site. Pour youtube c'est par ici, et twitter par .

17 mai 2011

Le Job SO MUSIC

C'est LE bon plan du moment. Vous êtes invités par la Société Générale et Universal à parcourir les festivals européens et ce en étant rémunérés (transport, hébergement, nourriture pris en charge)!

Dans le cadre de l'opération So Music, la Société Général rempile pour une seconde année et offre à 8 chanceux (4 pour juillet, 4 pour août) l'opportunité de tenir au courant le web entier au sujet de leurs concerts. Et pas des moindres! Le Main Square Festival d'Arras, les Déferlantes d'Argelès, et le Benicassim (à la programmation de REVE) puis le Brussels Summer Festival, le Sziget à Budapest et le fameux Rock en Seine. Votre mission? Tenir un blog avec des chroniques, des reportages, des photos, des interview... La nouveauté cette année: un encadrement de trois jours par des professionnels du métier (Universal Music, Virgin Radio, Off Tv...). Si vous vous sentez l'âme baroudeuse et si vous n'êtes pas malade en bus, lancez-vous, vous pourriez avoir de bonnes surprises! 

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site So Music en cliquant sur l'image ci-dessous.

So_Music

 

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